Accueil- Bibliothèque
-
Timbres Poste - 2022
N° 1897
Prière vous connecter ou vous inscrire pour accéder à cette page du site
Ou
Timbre Poste Algérie
N° Y&T 1897
Journée nationale de l’artiste
Athmane BALI
Athmane BALI, de son vrai nom Mebarek Othmani, est considéré comme une icône de la créativité et du patrimoine musical. C’est un artiste Targui Algérien qui a acquis une réputation mondiale après avoir enrichi l’ancien art Targui. Il a toutefois réussi supérieurement à transmettre le chant Tindi des oasis du grand désert algérien aux music-halls du monde. Il est né en Mai 1953 dans la ville de Djanet, au Sud-Est de l’Algérie. Il a appris les bases et les principes élémentaires de la religion à travers son père le faqih (spécialiste en jurisprudence islamique), puis il a rejoint l’école primaire de Djanet, pour poursuivre par la suite ses études secondaires dans la ville de Tamanrasset, et c’est en rejoignant la troupe du lycée que ses talents furent remarqués. Après cela, il rejoint la capitale pour terminer sa formation et exercer dans le paramédical. Il forma son propre groupe en 1987.
Les débuts de Athmane Bali dans le domaine musical furent très difficiles. Son chant fut refusé et rejeté puisque chanter chez les Touareg est une spécialité féminine, mais sa persévérance a fait de lui un chanteur et un musicien des plus célèbres de la région, notamment suite à la sortie de son premier album « Assouf » (nostalgie), en 1987.
L’ouverture de Bali lui a permis de présenter une musique moderne. Il composait des textes en Targui et en arabe, en ajoutant des passages en langue française afin d’enrichir davantage son art. Il a également travaillé avec de nombreux groupes et artistes internationaux tels que le groupe de musique jazz italien « Vicente », le percussionniste américain « Steve Sheehan » et le joueur de jazz français « John Marc Padovani ».
Il a sorti vingt (20) albums dont les plus importants sont : Assouf (nostalgie), Assarouf (pardon), Assikal (voyage)…Parmi ses chansons les plus célèbres figurent « Amen Amen » et « Dama’a Dama’a ».
Le 17 Juin 2005, Athmane Bali fut emporté par les crues de l’oued Adjrou. Décédé à l’age de 53 ans, il laissa derrière lui un grand héritage artistique qui compte plus de 250 pièces musicales et poétiques.