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Timbre Poste Algérie
N° Y&T 769
26° Anniversaire du Congrès de la Soummam
Bâtiment du Congrès
Congrès de la Soummam 20 août 1956
La guerre de Libération nationale débuta le 1er Novembre 1954 avec des moyens humains et matériels dérisoires et une organisation militaire sommaire. Près de vingt mois plus tard, la Révolution est effectivement prise en charge dans le feu et le sang par le peuple algérien mobilisé derrière l’Armée de libération nationale (ALN) et le Front de libération nationale (FLN).
L’ampleur du développement de la lutte a imposé la nécessité pour les responsables de cette lutte de se réunir afin de faire le point sur la situation et d’envisager les perspectives à venir. C’est l’objet du Congrès de la Soummam qui eut lieu le 20 août 1956 dans une maison de campagne située dans la dechra d’Ifri, commune de Ouzellaguen, daïra d’Akbou, wilaya de Béjaïa. Après avoir dressé le bilan de vingt mois de lutte et enregistré les progrès réalisés sur les plans politique et militaire, le congrès a discuté et adopté une plate-forme fixant la stratégie de la Révolution ainsi que l’organisation politique et militaire devant servir de cadre à la poursuite de la guerre.
Dans le cadre de la stratégie, le congrès a d’abord rappelé les buts à atteindre, à savoir ceux déjà énoncés par la proclamation du 1er Novembre 1954 : l’indépendance nationale et la souveraineté algérienne sur l’ensemble du territoire. Le moyen devant permettre d’aboutir à ce résultat est la lutte armée menée par le peuple algérien mobilisé derrière le FLN et l’ALN.
Tous les moyens seront mis en oeuvre sur la base de principes énoncés par la plate-forme : primauté du politique sur le militaire, primauté de l’intérieur sur l’extérieur, ainsi que la nécessité de la collégialité de la direction aux différents niveaux. Dans le cadre de l’organisation politico-militaire, le Congrès de la Soummam a procédé à une structuration territoriale de l’Algérie en six wilayas, elles-mêmes subdivisées en mintaqate (zones) à l’intérieur desquelles seront créées les nahiate (régions) qui comprendront les qisms (secteurs).
La structuration de l’armée s’est traduite par l’organisation des différentes unités de combat : à la base le faoudj (groupe) puis la firqa (section) ensuite la katiba (compagnie) et enfin le faïlaq (bataillon), par la fixation des grades allant de caporal à colonel et par la détermination de la composition du commandement. Cette composition est uniforme du qism à la wilaya : à chaque niveau, il y a le chef politico-militaire représentant l’autorité centrale, entouré d’adjoints au nombre de trois, qui sont des officiers ou des sous-officiers, selon le niveau de la structure territoriale, s’occupant de la branche politique, de la branche militaire ou de la branche renseignements et liaisons.
Le Congrès de la Soummam a également doté la Révolution des institutions politiques devant diriger la lutte. Ce sont le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) et le Comité de coordination et d’exécution (CCE). Comprenant d’abord trente-quatre membres puis élargi, le CNRA est l’organe suprême de la Révolution. Il est le détenteur de la souveraineté nationale. Les décisions engageant l’avenir de la Révolution relèvent exclusivement de sa compétence. Outre le Congrès de la Soummam qui est en quelque sorte une session constitutive, le CNRA a tenu cinq autres sessions : la seconde session eut lieu au Caire en août 1957, la troisième à Tripoli en décembre 1959 et janvier 1960, la quatrième à Tripoli en août 1961, la cinquième à Tripoli en février 1962 et la sixième en mai et juin 1962 également à Tripoli.
Le CNRA a eu à se prononcer, notamment lors de sa cinquième session, sur les accords algéro-français dont les grandes lignes ont été arrêtées lors des négociations des Rousses en février 1962 et dont la signature eut lieu à Evian le 18 mars 1962. Lors de sa sixième et dernière session, le CNRA a eu à élaborer un programme politique, économique et social pour l’Algérie indépendante. Ce fut le programme de Tripoli.
Le CCE, composé de cinq membres, est un organe d’exécution, responsable de la direction de la Révolution entre les sessions du CNRA. Il est élargi à neuf membres lors de la deuxième session du CNRA en août 1957. En avril 1958, il s’est organisé en départements fonctionnels préfigurant en quelque sorte les départements ministériels qui seront institués lors de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne le 19 septembre 1958.
Ainsi, le congrès tenu dans la vallée de la Soummam en août 1956 constitue, par les décisions prises, un tournant décisif dans la conduite de la guerre. En dégageant une stratégie de lutte et une organisation politico-militaire, ajoutées à la combativité et à l’esprit de sacrifice du peuple algérien et de sa glorieuse Armée de libération nationale, ces décisions ont permis à la Révolution d’atteindre dans toute sa plénitude les objectifs assignés par la proclamation du 1er Novembre 1954.


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