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Timbres Poste - 1974
N° 583
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Timbre Poste Algérie
N° Y&T 583
Millénaire de la Naissance d'El Biruni (973-1051)
Médecin, Astronome et Mathématicien de l'Asie Centrale Turque
Millénaire de la naissance d’Al BiruniAu IIIe siècle de l’hégire (IXe siècle de l’ère chrétienne), l’école de Baghdad fit naître les plus illustres savants du monde de l’Islam.
Ces grands savants, dont l’influence s’étendit sur l’ensemble du monde musulman, ainsi que sur l’Asie centrale, les Indes et la Chine, furent de très grands travailleurs, s’intéressant à toutes les sciences de l’époque.
Al Biruni fut l’un d’eux. Cette grande personnalité intellectuelle, observateur et d’un esprit curieux s’occupa de presque toutes les sciences : la philosophie, l’histoire, la linguistique, la poésie, les mathématiques, les sciences physiques et naturelles, l’astronomie et enfin la géographie.
Abou Rayhan Mohamed Al Biruni, dont on fête le millénaire dans plusieurs pays, est né d’une famille iranienne en 362 de l’hégire (973 de l’ère chrétienne), dans un des faubourgs (Beroum, d’où son surnom Al Biruni) de Khawarizm. Il reçut dès son jeune âge une éducation scientifique très poussée.
Al Biruni fut reçu par la suite à la cour du prince de Djourdjan où il séjourna longtemps. Il dédia à ce prince son premier grand ouvrage : une chronologie traitant d’importants problèmes mathématiques, astronomiques, météorologiques, etc.
Al Biruni séjourna par la suite pendant sept ans dans la cour du prince Khwarimshah Abou Al Abbas Ma’moum. Au moment de la conquête du pays par le sultan gaznarite, Al Biruni fut emmené à Gazna, en Afghanistan.
Les qualités d’Al Biruni le retinrent dans la cour de Gazna comme astrologue. Le sultan, qui devint son protecteur, le prit même comme son principal compagnon lors de ses expéditions aux Indes. Ce fut à ce moment-là que commencèrent les pérégrinations d’Al Biruni, d’abord dans les Indes et ensuite à travers plusieurs pays.
Son long séjour dans les Indes lui permit d’apprendre la langue indienne, ce qui lui facilita le contact avec les plus grands savants de ce pays. Il échangea avec eux les connaissances de l’école de Baghdad contre celles de l’Inde.
Ce séjour en Inde permit à Al Biruni de rassembler, à son retour en Afghanistan, toutes les connaissances qu’il avait acquises dans son ouvrage intitulé Tarikh Al Hind (histoire de l’Inde).
Après ce voyage, Al Biruni s’établit à la cour de Gazna, auprès du sultan Massoud auquel il dédia sa troisième oeuvre principale intitulée Qanoun Al Massoudi, un traité complet d’astronomie.
Al Biruni composa la même année son Kitab attaf’him, un ouvrage de géométrie, d’arithmétique, d’astronomie et d’astrologie. L’oeuvre d’Al Biruni fut considérable. Elle compte, selon certains historiens, dans les 180 titres, la plupart écrits en arabe, certains simultanément en arabe et en persan.
Ses principaux ouvrages furent publiés et traduits en anglais et en allemand. Al Biruni, ce grand travailleur, ne se soucia pas seulement d’exposer des idées nouvelles, mais il s’exprima dans une très belle prose et n’abandonna la plume qu’au dernier soupir.
Un savant contemporain d’Al Biruni entrant chez ce dernier, alors qu’il était déjà à l’agonie, raconte : «Al Biruni me dit : 'Tu m’as un jour parlé du problème des aïeules défectives (problème sur le partage des successions).' J’essayai de lui dire quelques mots de commisération sur son état, mais le mourant me répondit : 'Ne vaut-il pas mieux que je quitte le monde en connaissant la solution de ce problème que de le quitter sans le connaître.' Je lui répétai alors la question et il me donna la solution qu’il m’avait promise jadis. Quelques instants plus tard, le grand savant rendit son dernier soupir.»