Non dentelé

Non dentelé



Un peu de lecture

Tapis algériens
Disposant de très grandes ressources en matière première et d’une abondante main-d’oeuvre féminine, l’Algérie a été, de tout temps, un centre artisanal du tapis.
A la laine qui provient de la tonte des moutons, dont l’élevage est très développé, viennent s’ajouter les poils de chameau et les poils de chèvre.
Les femmes ont conservé la tradition du travail de la laine soit pour les besoins familiaux, soit pour le commerce : vêtements, tapis, tentures, flidj pour la confection des tentes.
Elles ont le tissage au bout des doigts et leur présence permanente au foyer assure l’assiduité à ce travail domestique.
Parallèlement à cette production familiale, une industrie de tapis manufacturés s’est développée dans certaines villes comme Tlemcen et Cherchell.
La production traditionnelle compte plusieurs types de tapis parmi lesquels nous pouvons citer les tapis des Nememcha, du Guergour, du djebel Amour et de Kalaâ.

Le décor des tapis des Nememcha-Harakta (Sud-Constantinois) est composé de motifs floraux stylisés et géométriques.
La belle tenue de ces tapis est due en grande partie aux qualités du reggam (maître tapissier).
En vrai créateur, ce dernier n’a nul besoin de modèle ou de maquette.
La pièce à réaliser est dans sa mémoire avant même qu’il ne se mette à l’ouvrage.
Assis en tailleur devant le métier, il compose le décor et noue les points du fil de laine.
De l’autre côté de la nappe de chaîne, face au reggam, une ou deux femmes passent et tissent la trame.