«Le football n'est pas seulement un moyen de mobilisation et de confrontation entre Etats. H a été et demeure un puissant catalyseur des revendications nationalitaires de peuples aspirant à l’autonomie ou à l’indépendance».
Christian Bromberger (Directeur de l’Institut d'ethnologie méditerranéenne et comparative IDEMEC)

Nous sommes en avril 1958, En Algérie, c'est la guerre alors que dans le reste de l'Afrique, les indépendances se profilent. L’idée de mettre sur pied une équipe de football qui sillonnerait le monde pour défendre la cause algérienne au plus fort de la guerre de libération a germé dans l'esprit des dirigeants algériens à l'occasion de la participation de l'équipe de football de l’ALN (Armée de Libération Nationale), constituée de joueurs combattants au Festival mondial de la jeunesse tenu à Moscou (ex URSS) en 1957.

Il y a 50 ans jour pour jour, un groupe de footballeurs algériens tournèrent le dos au confort des clubs professionnels français où ils évoluaient, quittèrent clandestinement la métropole à t'appel de la Révolution pour joindre Tunis via la Suisse et l’Italie où ils formèrent le 12 avril 1958 l'équipe de football du Front de Libération Nationale (FLN).

L’information fit la une de tous les journaux français: un bien fâcheux rebondissement du drame algérien pour te sport français qui préparait sa campagne du mondial suédois prévu cette année-là et auquel devaient prendre part Rachid Mekhloufi (Saint Etienne) et Mustapha Zitouni (Monaco), l'un des meilleurs arrières centraux du monde à l'époque.

Bien que non reconnue par la Fédération internationale de football, cette équipe militante, en représentant la cause algérienne au niveau international, fut le porte-drapeau de la juste lutte du peuple algérien pour le recouvrement de sa liberté. Pendant plus de deux ans, en pratiquant un football inspiré, collectif et offensif, elle va émerveiller les rares pays amis qui ont bravé l'interdit de la FIFA pour qui tes Algériens sont des «les factieux du football».

Les «Diamants bruns» comme les appelait Alfredo Distefano, disputèrent une centaine de rencontres dans des capitales arabes, européennes et asiatiques dont ils emportèrent avec éclat plus de la moitié.

Le premier timbre rond marocain remonte à l'an 2000. Il fut émis à l’occasion de la Semaine de la Solidarité initiée par la Fondation Mohamed VI. (Img 7)
Le premier timbre rond tunisien (2 valeurs) vit le jour en 2004 à l'occasion de la Coupe d'Afrique des Nations. (Img 5 et 6)

En hommage à cette épopée, Algérie Poste a procédé à l'émission d'un bloc feuillet (Img. 1) présentant une photo d'époque de l'équipe surmontée par le logo de l'événement affiché par un timbre rond, (Img. 2) premier du genre dans la production philatélique algérienne.

AIJP Bulletin N° 126 2-2008
Par Ali Ahmed Mohamed Achour (AIJP 1752)
Editor, PHILnews
Algerian Phitatelic Bulletin

Du : 01-05-2008
Auteur : Mohamed Achour Ali Ahmed
Source : Bulletin AIJP