Estimation à la louche

Estimation à la louche

Les émois médiatiques provoqués par le pseudo-timbre émis à la mémoire de Abdelhamid BENHADOUGA dans une série de quatre vignettes frappé au tarif intérieur -15,00 DA- lettre de moins de vingt grammes, continuent de fuser. Autant de bâtons de dynamites lancés à tort ou à raison en direction d'Algérie-poste dans un brouhaha qui peut se révéler néfaste. Elle est tenue pour seule responsable de ce tantinet ridicule, hypothèse aisée à infirmer.

Pourtant la poste s'est clairement portée à oeuvrer dans le sens d'une amélioration de sa production philatélique. Des efforts sont perçus à travers ces nouveautés, timbres aux effigies différentes, réunies et entrecroisées dans une même feuille sans doute destinés à etre imprimés autrement qu'avec l'offset. Pour leur nombre, comptez cinq fois quatre pièces monochromes d'inégales couleurs et d'une certaine qualité. Il faut le reconnaître. De l'innovation certainement même si cela donne l'impression de déjà vu.
Dès lors on peut volontiers imputer à Algérie-poste des hésitations linguistiques pour les accents sur les majuscules (feuilles de timbres) et aussi la syntaxe approximative comme 'a été décédé' (notice) mais encore moins l'erreur de personne. Le pourquoi.

On comprend mal qu'un artiste chevronné, celui-là même qui a exécuté le timbre à l'effigie de Mohammed DIB en 2000 puisse le confondre avec Abdelhamid BENHADOUGA, à supposer que le modèle de portrait lui ait été imposé par le commanditaire ( la poste ). Un écrivain archi connu qui supplante sur une figurine un autre non moins connu tient de l'estimation à la louche. Il est clair que le sujet n'a pas beaucoup donné de soucis au désigner-exécutant pour rendre sa maquette.

Paradoxe, Algérie-poste fait un carton avec ce timbre tout en continuant d'essuyer les plâtres.

Du : 01-04-2008
Auteur : Achour Oufella


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