Un vibrant hommage pour nos artistes peintres

Un vibrant hommage pour nos artistes peintres

Un vibrant hommage a été rendu lundi dernier à l’hôtel El Aurassi à des artistes-peintres et plasticiens algériens par Algérie-Poste en présence de Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.

Une sahra ramadanesque d’une intense émotion au milieu des chants andalous, suivis par un concert de musique haouzi aroubi avec Nasreddine Chaouli et Sid-Ali Driss, la voie du chaâbi. Ghania Houadria, directrice générale d’Algérie-Poste, a souligné « le talent et le savoir-faire des artistes qui véhiculent nos valeurs, nos idéaux, la beauté du pays et les événements qui l’ont marqué.

Le timbre a une valeur artistique. Il a été une œuvre d’art, le miroir du pays dans sa diversité géographique et dans l’ancrage de notre identité ». Le ministre abonde dans le même sens : « Nous sommes réunis ce soir avec la famille artistique qui a fait la gloire de l’Algérie. Les œuvres sont un miroir des étapes civilisationnelles franchies et une contribution au développement national ».

Au fil du temps, deux sortes d’artistes se sont profilés dans les réseaux de l’art postal : les créatifs et les communicatifs. Les créatifs s’adaptent au thème imposé, les communicatifs sont plus axés sur leurs élaborations et ne tiennent pas forcément compte des désirs de l’opérateur. L’hommage a été rendu à plusieurs artistes, dont Omar Racim, le maître reconnu dans l’art de l’enluminure, Mahieddine Baya, dont l’univers est peuplé de femmes-fleurs et d’oiseaux multicolores, Ismaïl Samsom, Bachir Yellès et Ali Khodja, le premier qui avait signé un timbre algérien et qui reste néanmoins convaincu que « dépourvu de son sens humaniste, l’art se confine à présenter de modestes images de faits ordinaires ou de pâles copies d’un passé révolu et méconnu dans sa forme initiale. De même, l’art perd sa voie sublime de l’imprévu miracle de la création, faisant naître des horizons jamais égalés ».

L’Encyclopédie du timbre-poste d’Algérie, en six volumes et écrit en quatre langues, a été présentée. Le timbre-poste reste le témoin d’une époque donnée, de ses tourments et de ses joies. La philatélie puise largement à l’histoire et aime faire revivre sous nos yeux les hommes illustres de jadis. Les artistes se sont inspirés de la tradition millénaire et des éléments de l’identité nationale pour peindre.

Cette initiative d’Algérie-Poste est une reconnaissance envers des artistes qui ont donné du sens au mot culture et permis à un certain nombre de valeurs de ne pas se perdre, surtout que nous vivons dans un monde dominé par la désorientation, l’intolérance et la sous-culture.

Du : 02-10-2007
Auteur : Kamel Benelkadi
Source : El Watan (elwatan.com)