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Timbre Poste Algérie
N° Y&T 683
Timbre-Poste n° 627 de 1975 surchargé 0,60 DA
Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata
Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata
Ce que la France coloniale a appelé les «événements» de Sétif, Guelma et Kherrata, sont, en fait, d’horribles massacres perpétrés par des colons aidés de membres des forces de l’ordre de l’autorité coloniale contre les populations locales.
Au sortir d’une Seconde Guerre mondiale au succès de laquelle les Algériens ont grandement contribué par leur mobilisation aux côtés des forces alliées, les manifestations de joie et d’euphorie se sont multipliées à travers l’Europe, l’Amérique et l’Afrique.
A Sétif, les Algériens sortent dans la rue pour manifester leur joie, mais également pour réclamer à leur tour l’indépendance et la liberté, conformément aux promesses faites par le colonisateur.
Aux côtés des drapeaux des Alliés, le drapeau algérien fait publiquement son apparition dans le cortège. Des slogans exigent l’indépendance ainsi que la libération de Messali Hadj, leader du Parti du peuple algérien (PPA), placé en résidence surveillée.
Sommé de baisser son drapeau, Bouzid Saal refuse d’obtempérer, ce qui lui vaut d’être exécuté sur place. La manifestation, jusque-là pacifique, tourne alors à l’émeute.
A Guelma, Kherrata et dans plusieurs villes et villages de la chaîne des Babors, des manifestations sont réprimées. La répression sera sauvage et aveugle : massacres collectifs, citoyens brûlés vifs, chasse à l’homme, enterrements dans des charniers, corps calcinés dans des fours à chaux…
Le bilan est de 45 000 morts, sinon plus. Le pouvoir colonial reconnaît les faits à demi-mots, invoquant la «raison d’Etat». Des représentations diplomatiques et consulaires en Algérie confirment sans ambages, dans des rapports envoyés à leurs gouvernements, la terrible répression qui s’est abattue sur la population algérienne, insistant sur l’aspiration de cette dernière à l’indépendance.
Ces massacres ont définitivement fait prendre conscience aux Algériens que la France coloniale ne leur rendra jamais leur indépendance et leur liberté et que la lutte armée était le seul moyen de les recouvrer.