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Timbres Poste - 1976
N° 651
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Timbre Poste Algérie
N° Y&T 651
Barrage Vert Présaharien
Militaires Algériens au travail
Le barrage vert présaharienDécidé dans le courant de l’été 1971, le reboisement d’une large bande de terrain tout le long des hautes plaines et de l’Atlas saharien répond à la nécessité d’assurer la protection des régions septentrionales de l’Algérie et d’entamer un vaste programme de mise en valeur dans ces contrées qui demeurent soumises à une exploitation extensive et appauvrissante.
Les vastes étendues steppiques ne cessent en effet de voir leurs potentialités décroître continuellement en raison de l’inexistence d’un aménagement fixant les normes rationnelles d’utilisation du patrimoine et contribuant à garantir la conservation, voire l’amélioration du capital de production.
Chez une partie des populations de ces régions, aux ressources dérisoires, la tentation est grande de recourir à l’exploitation inconsidérée des ressources végétales naturelles. La conjonction de cette situation et du phénomène naturel qu’est l’aridité a conduit à l’accélération du processus de désertification.
Tout le monde s’entend pour reconnaître que la volonté de progrès peut lever beaucoup de contraintes, y compris celles d’origine naturelle. Dans le domaine agronomique, les exemples sont nombreux en Algérie. Dans le domaine de l’élevage tout d’abord, l’implantation des coopératives, aux effectifs contrôlés et aux étendues délimitées et matérialisées, ouvre inévitablement la voie aux travaux destinés à accroître le rendement en unités fourragères.
Pour ce qui se rapporte à l’alfa, la transformation locale de la matière première, jadis vouée à l’exportation dans sa quasi-totalité, impose également la mise en oeuvre de techniques de gestion rationnelle des steppes.
En matière forestière, la politique d’aménagement généralisé des massifs boisés entreprise depuis 1968 a permis de se convaincre de deux réalités : la première est qu’une exploitation forestière normalement menée n’est nullement incompatible avec l’objectif de protection et la seconde est que, malgré sa pauvreté relative, la forêt algérienne se trouve en mesure de contribuer au développement industriel.
Cette analyse succincte des conditions prévalant dans cette partie de notre pays est nécessaire parce qu’elle permet de comprendre que la décision d’édifier le barrage vert entre dans le cadre de la continuité d’un programme plus vaste : l’aménagement intégré et intensif des hautes plaines et de l’Atlas saharien.
L’implantation de forêts sur une aussi grande échelle, en même temps qu’elle produira des effets favorables sur l’économie de l’eau et la pluviométrie, permettra d’enrayer l’érosion hydrique et rendra possible la fixation des dunes de sable qui traversent d’une manière presque continue l’Algérie d’est en ouest au niveau de la partie médiane des hautes plaines.
L’extension de ce large rideau d’arbres rendra tout à fait réalisable la création de périmètres agricoles et d’élevage dans cette zone où la technique agronomique n’a pas encore donné toute sa mesure. En toute logique, nul n’est mieux indiqué pour réaliser cette tâche grandiose, qui est aux dimensions de la Révolution algérienne, que la génération montante.
Ainsi, les jeunes appelés du Service national structurés et encadrés par l’Armée nationale populaire inscriront leurs efforts en droite ligne de leurs aînés.