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Timbre Poste Algérie
N° Y&T 573
Révolution Agraire
Révolution agraire
Au début de la colonisation, les luttes paysannes contre la dépossession et l’accaparement des terres se sont identifiées à la résistance populaire contre la pénétration et l’emprise coloniales. Cette lutte a revêtu un caractère de plus en plus aigu car le peuple algérien se trouvait confronté à une entreprise de dépossession aussi totalitaire dans ses moyens que dans ses buts.
En effet, la politique coloniale ne s’est pas limitée à une simple action d’appropriation des terres. Au-delà de cet objectif, elle visait à briser la résistance populaire à l’occupant en sapant les fondements de l’organisation de la société algérienne par la destruction de sa base économique et culturelle. Antérieurement à la conquête, le mode de faire-valoir collectif qui prédominait dans l’agriculture reflétait l’organisation de la société. L’anéantissement de la terre collective, la dispersion brutale des collectivités paysannes devaient, dès lors, ouvrir la voie à la dislocation des structures agraires et de la société rurale dans son ensemble.
Aboutissement d’un combat séculaire, l’appel du 1er Novembre 1954 devait répondre, par conséquent, aux aspirations profondes des masses laborieuses des campagnes : les paysans rejoignirent massivement les rangs de l’Armée de libération nationale (ALN) qui était constituée dans son immense majorité de combattants issus de nos campagnes.
Dans ce contexte, la lutte pour l’indépendance a été étroitement associée à la volonté unanime de construire une société nouvelle juste et ouverte à tous, mais consacrant en priorité la dignité des travailleurs. L’indépendance nationale et la récupération des richesses nationales se sont traduites ainsi, dans une première étape, par la récupération des terres des colons au bénéfice des travailleurs qui accédèrent dès lors à la qualité de producteurs, conformément à l’orientation socialiste du pays.
La deuxième étape de la Révolution agraire est celle qui s’applique aux propriétés et aux exploitations agricoles détenues par les nationaux et les collectivités. Cette deuxième étape apparaît comme étant la plus importante, puisqu’elle doit se traduire non pas par une simple nationalisation des terres, mais par la création des conditions de leur mise en valeur au profit des masses rurales longtemps maintenues en marge du progrès et au service de leur promotion culturelle, économique et sociale. C’est pourquoi la Révolution agraire, au-delà des simples préoccupations de justice sociale, signifie la transformation radicale des conditions de vie et de travail dans le monde rural.
Pour être véritablement l’élément fondamental du progrès pour les masses les plus démunies, la Révolution agraire doit leur apporter l’ensemble des facteurs du progrès. C’est pour cela qu’elle associe la redistribution des terres à l’organisation des agriculteurs et à la mise en place des conditions de leur promotion. Si elle permet la promotion de l’agriculteur, la Révolution agraire n’en définit pas moins les obligations de celui-ci vis-à-vis de la collectivité nationale en lui imposant la pleine mise en valeur des moyens de production dont il dispose.
La Révolution agraire, par une double action au niveau des rapports et des structures de production, peut et doit inverser le processus de concentration de la propriété foncière et liquider les dernières séquelles de la colonisation dont les conséquences, tels l’exode rural et l’aggravation des disparités économiques et culturelles entre les villes et les campagnes, vont à l’encontre de la stratégie du développement du pays. Tâche historique, la Révolution agraire doit réaliser l’objet fondamental de la Révolution socialiste qui est de promouvoir la dignité de tous par le travail. Il s’agit donc d’éliminer toute forme d’exploitation du travail d’autrui en rétablissant dans l’agriculture des rapports de travail directs basés sur le principe «La terre appartient à ceux qui la travaillent».
Cette refonte des structures agraires s’insère elle-même dans une action coordonnée sur l’ensemble des conditions qui déterminent l’activité agricole et la vie dans les campagnes. La Révolution agraire doit constituer véritablement un nouveau départ pour les masses paysannes, et ce, grâce à une action globale, cohérente et continue sur les facteurs humain et matériel qui bloquent leur progrès et leur promotion.
Extrait de la charte de la Révolution agraire.


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