Timbre n° 442

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Caractéristiques

N° Y&T : 442
Thème : Art Musulman
Représentant : Minaret de La kalaa des Beni Hammad
Date d'émission : 25/02/1967
Prix Facial : 0,95 DA
Thématique
Architecture > Forts Consulter les timbres de cette thématique
Histoire > Dynastie des Zirides ( 973 1127) Consulter les timbres de cette thématique
Ville > M'Sila Consulter les timbres de cette thématique





Un peu de lecture

Art musulman
La position géographique de l’Algérie dans l’ensemble des pays musulmans et sa situation au milieu du Maghreb ont eu une grande influence sur l’évolution de l’art musulman en Algérie.
Deux courants aussi riches que variés convergeaient vers le Maghreb central : celui de l’Est, qui prenait ses sources en Syrie, en Irak, en Perse et en Egypte, et celui de l’Ouest qui, par-delà le Maroc, venait de l’Andalousie.
A Sedrata, près de Ouargla, les Ibadites, qui cherchaient refuge vers le sud, érigèrent au Xe siècle cette cité dont les vestiges exhumés des sables révèlent des demeures richement décorées avec leurs cours centrales, leur salle à alcôve latérale, leur décor de plâtre sculpté.
Ce décor et certaines formes d’arcs représentent l’influence de Baghdad qui entretenait des rapports assez fréquents avec Sedrata.
A la Kalaâ des Béni Hammad, capitale du royaume hammadite, fondée en 398 de l’hégire (1007), au sud-ouest de Sétif, de beaux monuments émergent encore du sol. Ce sont le minaret de la Grande Mosquée qui, par son somptueux décor ordonné suivant trois registres verticaux, annonce la Giralda de Séville, le donjon du fanal et surtout le magnifique Palais de la Princesse.
Tout en empruntant quelques éléments à l’art persan et mésopotamien, l’art de la Kalaâ des Béni Hammad a brillé du même éclat que celui de l’Egypte fatimide. Dans la seconde moitié du XIe siècle, les Almoravides, originaires du Sahara, ont diffusé l’art andalou en Algérie.
Grâce à l’épanouissement de cet art, Tlemcen vit s’édifier, durant de nombreux siècles, des mosquées et des palais qui révèlent une des périodes les plus florissantes de l’art algérien.
Enfin, Alger au début du XVIe siècle vit s’ériger des mosquées à larges coupoles centrales. C’est l’époque turque avec la pittoresque Casbah et les villas de raïs représentant, en les développant, des ordonnances architecturales bien adaptées à la vie musulmane.
La villa du Bardo est un type, heureusement conservé, de ces multiples résidences estivales, où les citadins de la capitale trouvaient la fraîcheur durant l’été. Tous ces monuments transmettent le reflet millénaire de la civilisation musulmane qui, par son ampleur, sa diversité et son originalité, a profondément marqué l’Algérie.