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Timbre Poste Algérie
N° Y&T 292
Statues
Enfant à l'Aiglon
Cherchell est bâtie sur l'emplacement de lol-Césarée, ancienne capitale de la Mauritanie, et occupe la partie centrale de l'antique cité gréco-romaine qui ne mesurait pas moins de quatre cents hectares de superficie.
La ville est située au bord du rivage. Selon l'esprit et la tradition des Phéniciens et des Grecs.
Attirés par la beauté de ces côtes et la fertilité du sol, les rudes marins de Phénicie conduisirent dans ces eaux leurs trirèmes. Au IV ème siècle avant Jésus Christ, ils fondèrent une modeste colonie qu'ils nommèrent Iol du nom d'un dieu phénicien. Ils établirent leur port en arrière d'un îlot très proche de la terre.
A la suite de la destruction de Carthage, en 146 avant notre ère, la République fit entrer dans la domination de Rome l'Africa Vetus, province qui couvrait le Nord-est de la Tunisie actuelle. Le reste du pays avait été laissé aux rois de la Berbérie sur lesquels la République romaine exerça une sorte de protectorat. Certains de ces rois régnèrent en paix. D'autres, comme Jugurtha ou Juba 1er, secouèrent le joug.
Juba 1er, roi de Numidie, avait dû se poignarder pour ne pas tomber aux mains de César, au lendemain de la bataille de Thapsus qui marqua la défaite définitive des partisans de Pompée.
Cette victoire fit tomber entre les mains de César la Numidie jusqu'à l'oued El-Kébir. Rome créa ainsi une nouvelle province adjacente à l'Africa Vetus. Cette province, l'Africa Nova, comprit Bône, Djemila, Lambèse et Constantine.
La seule région qui n'était pas encore soumis directement à Rome, la région montagneuse du Djurdjura, de l'Ouarsenis, du Rif, avait été l'apanage d'un roi berbère, Bocchus, beau-père de Jugurtha, à qui Jules César avait concédé la région de Sétif.
Pour être au centre de ses états, Bocchus choisit comme résidence le joli site de Iol, promu à la dignité de capitale, et qui connut ainsi une première magnificence.
La famille de Bocchus étant venue à s'éteindre, Auguste fit de Iol la capitale du royaume de Maurétanie lequel comprenait avec le Maroc la partie d'Algérie qui correspond à la région d'Oran, à celle d'Alger et à une partie de celle de Constantine, c'est à dire les trois quarts de l'Algérie du Nord actuelle.
Feu Juba 1er avait un fils. Juba II fut un génie constructeur, fondateur de Césarée, et l'influence civilisatrice qu'il sut exercer sur ses habitants. La personnalité de Juba II s'incorpore presque complètement à cette ville qu'il embellit au cours d'un règne de plus de cinquante ans. Plus que par tout ce qu'on raconte de lui, Césarée surgie du passé, reconnaissante, assurera désormais la pérennité de son nom.
Dans le domaine des Arts, son oeuvre fut considérable. Toute une pléiade d'artistes, parmi les plus célèbres de Rome et de la Grèce, répondit à l'appel du souverain berbère : architectes, sculpteurs, peintres, mosaïstes.
Les carrières proches du Chenoua, furent activement exploitées par une main-d'œuvre locale. Les brocatelles, les brèches blanches ou violettes, croulèrent avec fracas sous le pic des carriers.
En quelques années, la modeste Iol surprise, vit s'accroître dans des conditions imprévues son territoire. Ce n'était qu'un début. Partout des chantiers où s'ébauchaient des temples, des palais, comme ceux dont nous avons retrouvé les restes ou que Juba avait fait dessiner sur ses monnaies.
Les chantiers fourmillaient d'une multitude d'esclaves et d'ouvriers indigènes, travaillant sous la direction de leurs contremaîtres, tandis que les architectes, penchés sur les blocs marmoréens où s'étalaient leurs plans tracés sur parchemin d'Égypte, songeaient à toute la beauté des lignes, à la simplicité de leurs assemblages, à la majesté de la ville issue de leur génie.
Les sculpteurs entamaient du ciseau les marbres de Carrare, les porphyres égyptiens, les onyx numides, roses et bleus, les brocatelles d'Espagne et dont le grain dur se résolvait en poudre fine sous les chocs du marteau ou le mordant du métal.
Admirable poésie de la ligne et de la pierre ; puissance et harmonie confondues par l'union du génie de Rome et d'Athènes, enfantement de la grâce et de la majesté.
Juba mit en honneur au théâtre Eschyle, Sophocle. Euripide. II fit même venir à ses frais, prétend-on, de Rome, une troupe d'acteurs.
Césarée s'ouvrait à la civilisation gréco-latine. Si le menu peuple s'intéressait aux pantomimes, quand les circonstances ne le portaient pas du côté du cirque ou de l'amphithéâtre, l'éternelle beauté des tragédies des grands classiques était comprise et aimée par une élite nombreuse dont s'enorgueillissait à juste titre la capitale de la Césarienne. Mais il reste quelque chose du théâtre qui fut l'un des plus beaux monuments de Césarée avec ses colonnes et ses corniches de marbre blanc et ses statues.
Il faut aussi mentionner les jeux du stade, importés de Grèce et tenus chaque année sur le Champ de Mars. Ils durent être en grand honneur à Césarée, ville grecque avant d'être romaine. C'était aussi l'occasion d'encourager les Belles Lettres, l'Éloquence, la Poésie, dans des joutes qui accompagnaient les tournois athlétiques, à l'issue desquels le vainqueur se voyait décerner des lauriers et des palmes. Juba précipita l'évolution des sociétés berbères, par l'épanouissement littéraire et artistique de Césarée. II avait, entre autres travaux, comme nous le savons, composé un traité sur la corruption du langage attique, langage qu'il rendit officiel.
II créa des bibliothèques et fonda des écoles. Les questions sociales ne furent pas étrangères à cet organisateur qui sut doter sa ville d'institutions de bienfaisance et d'assistance. II donna l'impulsion dans toutes les branches de l'activité, et si à Césarée la Grèce était en honneur partout, Rome cependant, dominait par le gouvernement et le droit.
L'urbanité se développa sous toutes ses formes ; les intelligences se développent et s'orientent dans le sens des grands courants de l'opinion, le niveau social s'élève.
A Césarée de Maurétanie, comme sur les autres points importants où s'était installée la domination de Rome, s'ouvrait, large et belle, l'ère resplendissante du grand siècle d'Auguste.
Auguste le divin eut une place marquée, et après lui, tous ceux qui revêtirent la magistrature suprême. Les statues de l'empereur étaient répandues à profusion. Certaines possédaient les têtes interchangeables, suivant les solennités, et après Auguste, suivant l'effigie du nouveau souverain. Nous connaissons l'une d'elles, au Musée.
Un culte particulier était réservé à Jupiter, au sublime Apollon, dieu du soleil et de la poésie, et protecteur de la ville ; à Vénus Anadyomène - Vénus de Cherchell ! Vénus à la sandale - à beaucoup d'autres, déesses des bois, de la glèbe et des jardins ; à Janus, à Dyonisios que couronnaient les pampres, comme l'image même de la cité ; à Neptune, à la divine Amphitrite, à toute la multitude des divinités gréco-romaines, principales ou secondaires.
En l'an 22 ou 23 de notre ère, Juba mourut chargé d'ans, de gloire et de travaux illustres : roi des Maurétanies, il était en outre citoyen romain (il avait reçu la toge et le bâton d'ivoire), citoyen d'Athènes qui lui avait élevé une statue, duumvir de Gadès et quinquennal de Carthagène.
Le nouveau roi Ptolémée, fils de Juba II, s'avéra sans intelligence ni énergie. Le Sénat romain salua Ptolémée du titre de roi, d'allié et d'ami. Ce fut le seul trait saillant du règne.
A Césarée, et dans toute l'Afrique, la mort de Ptolémée provoqua de la stupeur et un affranchi du nom de Aedaemon en profite pour lever l'étendard de la révolte. Cette révolte, réprimée seulement au bout de trois ans, eut pour résultat de hâter l'annexion de la Maurétanie qui fut décrétée par Claude, et devint désormais une province impériale divisée en deux parties :
- la Maurétanie Césarienne, avec Césarée pour capitale,
- la Maurétanie Tingitane, capitale Tanger.
Césarée fut dès lors le chef-lieu de tout le pays correspondant à la partie occidentale du département de Constantine, aux départements d'Alger et d'Oran. Elle était sous l'autorité du procurateur représentant le Prince et ayant tous les pouvoirs. De cette époque, Césarée connut une ère nouvelle de magnificence et de prospérité.
La fin du IIè siècle paraît avoir marqué sous les Septimes, l'empereur Sévère était un africain, l'apogée de la prospérité de Césarée, dont les habitants témoignent leur reconnaissance à cette famille par de nombreuses inscriptions.
C'est environ à cette époque que naquit à Césarée même, Marcin qui parvint à l'empire en 217 pour ne régner qu'un an.
Les remparts de la ville avaient été reconstruits et Césarée s'étalait alors sur quatre cents hectares environ. Ses murailles de granit avaient 40 pieds de hauteur sur 12 d'épaisseur; elles étaient garnies de tours massives qui la protégeaient au Sud, à l'Est et à l'Ouest.
Césarée était la seconde ville d'Afrique du Nord après Carthage.


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