Le timbre poste est un support de qualité pour la créativité des artistes.

L’artiste peintre et pédagogue Ali Khodja est le plus ancien des artistes peintres nationaux. Il a conçu un grand nombre de timbres pour la Poste algérienne et cela de 1962 aux années. Il explique sa démarche.

Vous êtes une figure marquante de la peinture algérienne. Vous avez créé le premier timbre de l’Algérie souveraine. Parlez-nous de ce premier timbre.
Effectivement j’ai réalisé le premier timbre algérien. C’était en novembre 1962. Nous vivions une période euphorique avec le retour de notre souveraineté. J’ai voulu exprimer ces moments forts par des symboles et qui y a-t-il de plus intense et de plus cher que notre drapeau et l’étendue de notre territoire national. Ce sont ces symboles qui ont été la source de mon inspiration artistique.

Par la suite, vous avez réalisé de nombreux timbres. Quels en sont les thèmes ?

J’ai travaillé sur les idéaux de notre nation, les commémorations de dates célèbres, les données historique de notre pays et bien sûr les éléments de notre patrimoine culturel. J’ai redonné vie à notre artisanat, la poterie, au tapis. Mes dernières réalisations ont été les bateaux qui ont marqué notre prestigieux passé dans la navigation en Méditerranée.

Quel est à votre avis l’importance pour l’artiste peintre d’avoir le timbre pour support ?

Le timbre poste est un support idéal pour faire connaître l’oeuvre de l’artiste peintre et sa consécration. C’est le cas pour Baya et Issiakhem a qui le timbre poste a reproduit talent et leur style original. Le timbre poste constitue donc un support idéal pour la créativité des artistes.

Ali Khodja vous étes pédagogue et un peintre à la longue expérience. Expliquez-nous comment apprécier un tableau.

Une belle œuvre d’un artiste peintre doit éveiller une émotion. Ce sentiment est le même éprouvé au cinéma, dans la poésie, dans un morceau musical, bref, dans toute création artistique de valeur et cela dans tous les domaine de l’art. L’artiste peintre pour arriver à de tels résultats doit passer irrémédiablement par toutes les étapes d’un parcours artistique. Une belle peinture ne s’improvise pas.

Elle se construit. Quant au public qui doit apprécier une œuvre, je citerai cette histoire de Picasso. A une dame qui lui reprochait de ne pas comprendre ses tableaux en les qualifiant de chinois. Le maître répond «Le Chinois, cela s’apprend, madame».

Du : 08-10-2007
Source : Horizons QNI