La création d'un timbre arabe



La création d'un timbre arabe

Clôture de la 16e session du Conseil des ministres arabes des TIC : Du rôle de consommateur à celui de producteur de technologie

60 % de la population de la région des Etats arabes est âgée de moins de 30 ans, et des millions de jeunes sont nés avec le numérique. D’après les estimations, au moins 50 millions de nouveaux emplois à venir dans les vingt prochaines années seront en relation directe avec les technologies de l’information et de la communication

Les participants ont affiché hier à Oran une reconnaissance pleine des efforts de l’Algérie, de son implication et investissement dans le domaine des TIC. Les résultats et surtout le consensus établis par l’ensemble des participants lors de cette 16e session du Conseil ministériel des TIC ont été clairement exprimés par le président du bureau exécutif, du ministre algérien des PTIC et du représentant de la Ligue arabe lors de la conférence de presse qu’ils ont animés immédiatement après la clôture des travaux du conseil. A l’ouverture des travaux du conseil, M. Abdelmalek Sellal, en charge du secteur par intérim, a insisté sur la mise en commun des efforts de l’ensemble des pays arabes pour réduire la fracture numérique inter-Etats membres de la Ligue arabe mais, également, entre le monde arabe et le reste de la communauté internationale. L’Algérie, à travers le NEPAD (à l’échelle africaine) ou au sein des commissions spécialisées de la Ligue arabe, est leader dans cette dynamique de développement des TIC. On comprends dès lors le choix de l’Algérie pour abriter cette rencontre, qui a été plébiscitée lors de la 15e session qui s'est tenue à Beyrouth au mois de juin 2011. Hier, de nombreux points ont été examinés à huis clos.Les plus importants concernent l’organisation de la troisième édition de la philatélie avec une innovation dont la décision a été prise unanimement :la création d’un timbre arabe.

Par ailleurs, la question du tri postal en Palestine a fait l’objet d’une attention particulière de la part des délégations participantes. Des grou-pes de travail ont été désignés pour élaborer des projets de recommandations qui seront examinés lors du prochain sommet prévu en septembre à Dubaï. Ces points concernent le volet des postes. Concernant les télécommunications, l’Egypte a proposé durant cette session une réflexion pour développer un contenu arabe numérique sécurisé. L’idée a été adoptée par le conseil, tant il paraît évident de nos jours qu’Internet, un flux permanent de données, doit servir à l’épanouissement de l’individu arabe dans ce contexte, et non servir de plate- forme pour saper les composantes arabes, pirater son patrimoine culturel ou effacer de la Toile la langue arabe. C’est d’ailleurs partant de cette vision que les participants ont développés encore plus leur réflexion sur cette idée d’un domaine électronique arabe, qui a été avancée lors du sommet sur la connectivité tenue durant le mois de mars à Dubaï. Inspiré en droite ligne de cette vision, un groupe de travail a été chargé de réfléchir à la création d’une assise pour matérialiser les aspects technologiques et organisationnels de cette option. Ce forum arabe de la gouvernance sera, peut- être, une construction technologique dans les domaines des TIC qui donnera un contenu éthique à Internet.

60 % de la population de la région des Etats arabes est âgée de moins de 30 ans, et des millions de jeunes sont nés avec le numérique. D’après les estimations, au moins 50 millions de nouveaux emplois à venir dans les vingt prochaines années seront en relation directe avec les technologies de l’information et de la communication… C’est dire l’urgence, l’impératif et l’importance d’investir dans tous les domaines de ce secteur». Il faut devenira «producteur de technologie et ne pas rester de simples consommateurs de produits conçus ailleurs», a déclaré M. Abdelmalek Sellal qui a évoqué les progrès enregistrés par l’Algérie pour s’affranchir d’une dépendance technologique. L’exemple des microsatellites que l’Algérie va produire, le programme spatial algérien dont les structures essentielles sont implantées à Oran illustrent parfaitement cette volonté des pouvoirs publics, a rappelé le ministre.
Le savoir, la connaissance, la maîtrise des TIC doivent devenir notre printemps, a résumé M. Abdelmalek Sellal lors de sa déclaration à la presse. Cette session des ministres arabes des TIC a été précédée lundi par les travaux de la 32e réunion du bureau exécutif. Le Conseil des ministres, chargé de formaliser les différents thèmes examinés hier par les ministres, regroupe les ministres de l’Algérie, des Emirats arabes unis (EAU), de Djibouti, du Qatar, de l’Arabie saoudite, de l’Egypte et de la Tunisie, ainsi que le secrétaire général permanent du Bureau exécutif Khaled Fouda

L’Algérie assure la présidence tournante
L’Algérie assure désormais, pour une durée d’une année, la présidence tournante du Conseil des ministres arabes des Technologies de l’information et de la communication (TIC). La présidence du Conseil, qu’assurait le Liban depuis la 15e session organisée à Beyrouth le 2 juin 2011, a été transférée à l’Algérie à l’occasion de la 16e session ouverte par le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, en présence de l’ambassadeur du Liban en Algérie. L’Algérie présidera donc deux sessions du Bureau exécutif du Conseil des ministres arabes des Technologies de la communication et de l’information.

Du : 06-06-2012
Auteur : Mohamed Koursi
Source : El Moudjahid (elmoudjahid.dz)